Le naturo-artificiel s’expand sans fin à travers le faisceau technologique, traînant la vie vers d’inépuisables nouvelles formes d’existences. Viscosités, membranes suspendues, organes en bribes…, ces mutations nous plongent dans les situations insolites d’un règne trouble.
Nous faisons face aux anomalies de l’animalité : on ne s’étonne plus d’entendre les oiseaux parler. Les membres et les images se meuvent à la force du câble électrique. Les extrémités se détachent unes à unes pour se greffer aux murs, rappelant parasites et moisissures d’un monde passé. Dans ce biotope bizarroïde, une forme primitive subsiste. Le jeune habite le vieux. Le cycle de la vie semble inhérent à une réalité crue : ce qui respire meurt et nourrit l’autre.
L’étrange est d’une fraîcheur ancestrale, il donne à la bête son caractère implacable : le corps chaud et mou devient insensible et dur dès l’instant où le danger est ressenti comme imminent. Ici, les armes sont exposées, lame chauffée à blanc, outils lustrés et aiguisés, jouets sanguinaires prêts à l’emploi.
Dans cet amas ni chair ni poisson, les tendresses de l’esprit se mettent au repos, métal contre pelage contre peau.
Zoé et sa mère II, 2022, Clara Rivault – vitrail
de l’oeil, 2018, Pauline François – os du bonheur, élastique, oeil de poisson
One bite and all your dream will come true, 2022,
Sara Zerguine – Pied en acier, main en bois, moteur
Haut : Après la mort, 2023, Alexane Sanchez – papier mâché
Bas : Avant la naissance, 2023, Alexane Sanchez – papier mâché
Gauche : Limax, 2023, Lissa Gasparotto – bronze / Droite : The belly of the beast, 2023, Gabrielle Lerch – vidéo, céramiques
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War on everyone, 2018, Camille Lavier – lame de couteau, tige en métal, fil de fer, chambre à air, chalumeau
Pleasure factory, 2023, Romane Gérard – Acier